Vie et œuvre Occitan Poèmes Proses Réalmont Infos Plan du site
Lo pes embriagant de la prima novèla
Ò mon amor lo me cal te portar :
Sens tu sabi pas res aimar,
Sens tu res espelís dins mon còr que
t’espèra.
Le poids enivrant du printemps nouveau,
Ô mon amour, il faut que je te le porte :
Sans toi je ne sais rien aimer,
Sans toi rien n’éclot dans mon cœur qui t’attend.
S’il ne vient pas, la rose délaissée
Se fermera aux sourires de Mai.
J’ai honte du poids de ma chair,
J’ai honte de mes yeux, j’ai honte de mes lèvres,
J’ai honte des péchés que je n’ai pas commis,
Mais que j’ai caressés comme des chiens soumis
En des heures de tristes fièvres.
Ève je suis hélas ! la mal, la trop aimée,
Souveraine exilée au royaume de chair.
Nous aimerions être purs et fidèles
Mais la terre d’ici est grasse et maternelle,
Tout est riche de suc et lourd de beaux péchés.
Tu es, ô bien aimé, le puits aux sept palmiers
- Ô soif d’eau vive ! -
«Il est difficile d’aimer et il est difficile de le
dire. Pour aimer il faut vaincre deux
égoïsmes, le sien et celui de l’autre. Pour le
dire, il faut vaincre le silence, le silence tout
puissant.»
Et je hais ton amour tout nourri d’esclavage,
Moi qui suis la bête sauvage
Amoureuse de l’univers.
Sur d'autres thèmes régionaux
Le Canal du Midi — Les Moulins à Vent du Lauragais — Histoire et histoires du pays albigeois
La société des amis de Louisa Paulin