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Qui était Louisa Paulin ?
Une fille de la terre occitane, c'est à dire d'un environnement, d'une société, d'une culture millénaire, d'une histoire. Née dans un village de l'Albigeois où la langue occitane était largement utilisée. D'un milieu modeste, elle apprit très tôt le prix des choses ce qui lui fit attacher de l'importance aux plus humbles. une femme dont les racines plongent dans un terroir particulier et dans une enfance marquée par l'affection profonde de son entourage, par un goût prononcé pour l'étude et une grande curiosité pour les manifestations de la vie.
Une enseignante exemplaire, non conformiste, aimée de ses élèves qu'elle sut éveiller à la beauté, à la générosité à la responsabilité.
Un poéte intimiste qui associa étroitement la nature à l'expression de ses sentiments, au point de se confondre avec un végétal, un animal.
Un poéte épique qui exalta le passé sur un registre typiquement feminin, alliant justice, dignité et tendresse.
Une femme souffrante, atteinte d'une maladie indéfinie et évolutive, sa vie à partir de 44 ans devient un calvaire. Elle perd progressivement sa mobilité et la vue. Cette souffrance vient s'ajouter à celles qui lui valurent deux maternités éphémères et un divorce, la mort des suites de blessures de guerre d'un frère très cher.
Une grande âme. Toute sa vie peut se résumer dans ces quelques mots adressés à son ami Charles Bellet “Il y a sans doute dans toute épreuve un bien qu'il faut savoir dégager. J'essaierai, je vais tâcher de transformer de la douleur en beauté. Je ne le crois pas impossible...”
Patriote et citoyenne du monde. De retour à son village natal et à l'occasion d'un voyage en Catalogne, Louisa Paulin découvre la richesse de son patrimoine linguistique et culturel ainsi que la tragédie dont l'Occitanie fut le théatre. De toutes ses forces elle va s'employer à réhabiliter l'histoire de la terre de ses ancêtres et pour cela elle étudiera la langue d'Oc qu'elle comprenait et parlait mais ne savait pas écrire. Son but : redonner aux occitans la fierté et des raisons de vivre et de lutter. son combat n'est pas celui du séparatisme. Elle aime la langue française et apprécie la culture apportée par l'histoire de la République. Son combat est celui de la reconnaissance et du respect, de la spécificité et de la complexité ; c'est celui de l'être contre l'aliénation, de l'intelligence contre la sottise uniformisatrice et l'exclusion ; c'est celui du droit, de la justice et de l'humanité, celui de la fraternité universelle.
Un écrivain engagé. Passée la période d'un narcissisme nourri de ses déceptions et nostalgies, elle s'intéresse à la marche du monde et prend parti pour les opprimés. Son cri s'élève pour dénoncer les crimes du passé comme du temps présent. Une femme libre d'esprit et de coeur dont la parole vaut pour tous les hommes et pour tous les temps.
UNE FEMME QUI VENAIT DE L'AVENIR... Gui Sengès
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